La justice, base de la confiance
- Pascal Guillon
- 26 nov 2016
- 2 Min. de lectura

Dans une société respectueuse des droits de chacun, la justice est la base de la confiance dans le fonctionnement de cette société : toute manipulation, menace ou attaque, peut être dénoncée et punie. Si la justice fonctionne, tous les autres éléments qui composent la société peuvent être imparfait, voire pourris, y compris la police, la classe politique ou les chefs mafieux : la justice est ma voie de sortie pour faire valoir mes droits en face de ceux qui les piétinent. Et d’ailleurs, même si la perfection n’est sans doute pas de ce monde, si la justice est bien appliquée, les membres de la société (qu'ils soient individus ou entités) finissent par s’aligner sur un comportement décent, sinon correct. Si la justice n’existe pas suffisamment, cela veut dire que je ne suis pas sûr de voir mes droits protégés par cette ‘instance’. Cela veut dire que si quelqu’un m’agresse d’une façon ou d’une autre, il est possible que je ne puisse rien faire contre lui – voire même que je doive me plier à ses exigences. Cela veut dire aussi que certains membre des autorités pourraient vouloir faire ce qu’il veulent, de moi ou de mes propriétés, droits et nécessités, simplement parce qu’ils le peuvent. Ils ont le pouvoir, et moi pas de protection. Je ferai donc en sorte de ne pas m’y frotter et j’essayerai de graisser la patte à qui il se doit pour améliorer mon sort. La loi du plus fort, plutôt que la loi de l’état, c’est cela qui s’appliquera. Et si je vis sous une dictature ou dans une république bananière, je sais que je ne peux compter sur les autorités. L’ordre n’est rien d’autre que CE que veulent les dirigeants, pour servir leur propre intérêt – l’intérêt public, ou du public, est tout à fait hors de propos. Ceux qui sont chargés de faire respecter cet ordre ne font que tirer parti de leur position de pouvoir – quelle que soit l’étendue de ce pouvoir – pour eux aussi servir leur propre intérêt individuel. …. N’en doutez point : dans une structure hiérarchisée, le modèle qu’appliquent les échelons ‘inférieurs’ est un calque du modèle suivi par les niveaux plus élevés. C’est vrai dans la société civile, c’est aussi vrai dans les entreprises, et c’est même vrai au sein de la famille. N’en doutez jamais : l’exemple vient d’en haut. Tirez-en les conséquences sur votre propre comportement !
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